A L'OCCASION DE CET ANNIVERSAIRE ON SE SOUVIENT DES VIES ET MORTS DE QUELQUES TROPEZIENS NATIFS OU DE SOUDAINE ADOPTION UN PETIT MATIN D'AOUT - SOUVENIRS DE FRANCOIS COPPOLA.
Le speaker s'interrompit,
et reprit :
« Attention,
message très important pour Samuel et Arthur... »
Girard
soupira, rien de tout cela n'était pour lui. Et une fois de plus, il songea
avec désappointement que "ce ne serait pas encore pour ce soir".
Néanmoins, ainsi qu'il le
faisait depuis trois semaines, il garda l'écoute jusqu'à la fin de l'émission.
Girard entendit :
"Gaby
va se coucher dans l'herbe. Nancy a le torticolis ..."
Pendant une fraction de
seconde son cœur s'arrêta. Girard n'en crut pas ses oreilles. Mais la voix de
Londres répétait la première partie du message - signifiant que les Alliés
débarqueraient dans les jours immédiats- :
" Nancy a le torticolis .... "
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QUELQUES SEMAINES AVANT LE DEBARQUEMENT LE PORT EST ZONE INTERDITE (IGN REMONTER LE TEMPS) |
Girard,à présent, n'attendait plus rien, tant il lui paraissait improbable que l'autre
partie du message qui mettrait en branle toute la Résistance méditerranéenne
dut passer ce soir, et Girard pensa qu'il avait "tout le temps" de
mettre ses hommes sur le pied de guerre et de s'activer aux derniers
préparatifs.
Mais
à sa stupéfaction, René Girard entendit le speaker prononcer :
« Le chasseur est affamé ... le chasseur est affamé… » (deux fois).
Il eut le souffle coupé.
Les mots qu'il venait d'entendre annonçaient sans une hésitation possible le
débarquement pour le lendemain, 7 heures du matin.
Pourtant
Girard hésitait encore. Il sortit de chez lui, traversa calmement la petite
ville et rejoignit ses chefs de section; tous tomberont d'accord pour reprendre
l'écoute, à l'émission suivante, celle de 21 heures. Toutefois, Girard délégua
un de ses hommes, l’alsacien Schmitt qui servait d'interprète à la
Kommandantur, pour voir "ce qui se passait" chez les Allemands ?
L'homme revint; il n'avait
rien relevé d'anormal et aucun ordre particulier n'était prévu, semblait-il,
pour la nuit prochaine. Pendant ce temps, la flotte Alliée ayant embarquée les
troupes en Italie du sud fait route vers un point du littoral méditerranéen
encore tenu secret.
La
nuit est profonde; vers 4 heures du matin, de nombreux avions survolent la presqu'île
de Saint-Tropez vers le nord, ce sont des Dakotas qui emmènent les troupes
aéroportées américaines qui doivent détruire le quartier-général du commandement allemand à Draguignan.
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CAPITAINE JESS W WALLS |
Mais
au même moment, dans un bois de pins au sud de Saint-Tropez le Capitaine Jess
W. Walls, du 509ème bataillon de parachutistes U.S. ne décollerait pas : pour
lui l'invasion débutait mal. Ni les balises lumineuses en mer, ni le système de
guidage combiné par radio et radar, n'avaient pu empêcher les quelques cent
vingt-cinq hommes de sa compagnie de tomber dans un endroit inconnu, à une
distance éloignée de leurs objectifs. Avec tout le 509ème bataillon et une
partie du 517ème, les parachutistes de Walls auraient dû se trouver à plus de
vingt kilomètres de la mer, au Muy, et celle-ci était toute proche dans la
nuit. Des hauteurs boisées les entouraient et l'obscurité était dense; une
tiède brise marine s'élevait de la côte. Quand Walls avait sauté, une sorte de
brouillard irréel flottait au-dessous de lui, bientôt dissipé après son
atterrissage. Son ami, le capitaine Ralph R. Miller, commandant la compagnie
d'Eason, avait dû probablement tomber dans les parages et tous deux parviendraient
à sortir de ce "satané guêpier". Mais Ralph n'était pas là.
Bien
qu'il l’ignorait encore, le capitaine Walls avait eu plus de chance qu'il ne le
supposait, Miller et tout l'effectif de son avion avaient été lâchés au-dessus de
la mer et personne ne devait plus jamais revoir le Capitaine Miller et de son
stick. Le seul survivant de ce largage malheureux, Richard D.Fisco, avait pu, apercevant
la mer à travers de la brume, se délester de son lourd équipement et nagea
courageusement jusqu’à la côte de la presqu’ile de Saint-Tropez.
Vingt-neuf
des Dakotas de transport avaient déversé leurs troupes dans la presqu'île de
Saint-Tropez, trente kilomètres trop au Sud, et une erreur de 90° dans les
prévisions du vent, ainsi que l'absence de visibilité à partir du moment où les
avions abordèrent la côte, se trouvaient à l'origine de cette dramatique
méprise. Deux batteries complètes et une fraction de deux autres, appartenant
au 463eme bataillon d'artillerie de campagne, furent victimes de la même erreur
étaient loin de leurs objectifs.
Tout
en se demandant où se trouvaient les Allemands et surtout combien de temps ils
mettraient à réagir, Walls prit courageusement la tête des deux compagnies
égarées. Il était maintenant près de 5 heures du matin. C'est alors que le
soldat David H. Murphy, égaré du 509ème, perçut non loin un bruit étrange,
incongru. Sous le couvert des arbres, quelqu'un sifflotait doucement et Murphy
connaissait cet air : c'était "la Marseillaise".
L'homme
se rapprocha en sifflant toujours et le parachutiste Américain distingua un
brassard tricolore cousu sur sa manche gauche. C'était un des combattants de la
brigade des Maures, l'un des chefs de section alertés par le résistant René
Girard, aussitôt après la diffusion des messages de la B.B.C britannique, au
milieu de la soirée.
Dans
l'obscurité blanchissante, un laconique dialogue s'engagea entre Murphy et le résistant.
« Le Muy ? » interrogea l'Américain
« Oh
! Non ! Non ! répondit
le Français, et celui-ci ajouta : « Saint-Tropez »
Un long soupir de
désappointement s'échappa de la poitrine du
parachutiste.
Walls
et presque la moitié de l'effectif du 509ème égaré devaient renoncer à l'espoir
de rallier leur zone de combat et les objectifs pour lesquels ils s'étaient
durement entraînés. Walls savait, lui, bien autre chose, dans moins d'une
heure, l'aviation de bombardement apparaîtrait pour pilonner les plages, et si
les deux cent cinquante parachutistes qu'il avait rassemblés à grand peine
résistaient à cet assaut, les tirs de marine ne les épargneraient sûrement pas.
Ils se trouvaient juste dans la "cible" du futur bombardement aérien
et naval, à proximité des redoutables batteries côtières qui devaient être
anéanties avant l'heure H, avant les débarquements. Pour éviter de se faire
bombarder par les leurs, ils étalèrent sur les toits des fermes où ils se
trouvaient, les corolles blanches des parachutes réservées aux conteneurs
d’armes et de munitions.
Tandis
que le capitaine Jess Walls tentait de trouver une issue à son cruel problème,
le Français René Girard était aux prises avec d'autres difficultés dramatiques.
Il avait bien entendu arriver les avions, et s'était un peu étonné de voir des
parachutistes atterrir dans la nuit, sur les hauteurs de la Belle-Isnarde et de
la colline Sainte-Anne, à deux kilomètres de Saint-Tropez. Personne n'avait
averti Girard qu'il aurait à compter avec une attaque aéroportée - mais il
pensa que les Américains "cherchaient à créer une tête de pont avant le débarquement
par mer". Il avait donc expédié quelques-uns de ses nommes à la rencontre
des soldats Alliés.
A
ce moment, à Saint-Tropez, un officier allemand, l'Oberlutnant, M. A. Heinsohn,
venait de recevoir un ordre qu'il n'attendait plus.
A
l'aide de soixante mines dévastatrices de la Kriegmarine contenant chacune plus
de cinquante kilos d'explosifs, et disposées sur les quais et le Môle du
Portalet, Heinsohn devait faire sauter et détruire toutes les installations
portuaires de Saint-Tropez. Six autres mines encore plus puissantes, de neuf
cent kilos attendaient leur mise à feu sur les deux cent cinquante mètres de la
jetée. En pleine nuit, l'évacuation de toute la population de la ville avait
été ordonnée au maire français, mais la majeure partie des habitants de
Saint-Tropez n'avait pas attendu cet ordre; la plupart s'étaient déjà réfugiés
dans les collines avoisinantes, emportant avec eux des matelas, des couvertures
et des vivres pour plusieurs jours.
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LE PORT EN AOUT 1945 LES CRATERES DES MINES SONT VISIBLES SUR LE MOLE ET LE QUAI JEAN JAURES LES IMMEUBLES ENDOMMAGES OU DEJA DEMOLIS (IGN REMONTER LE TEMPS)
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Des
postes de mitrailleuses et des sentinelles gardaient les issues de la ville,
comme aux abords d'un camp retranché, ce qu'était effectivement devenue la
riante cité de Saint-Tropez aux premières heures de cet historique mardi 15
Août 1944. .
L'explosion,
selon René Girard, se produisit vers 5h45. Dans le jour levant, le ciel
s'embrasa violemment au-dessus de Saint-Tropez. D'épais nuages de fumées et de
poussières couvrirent la ville, et les déflagrations secouèrent encore le sol
pendant plusieurs minutes. Les habitants qui avaient cherché un asile dans les
collines et les bois pensèrent que plus rien maintenant ne restait de leurs
demeures, ni de leurs commerces, de leurs coquettes villas ou de leurs monuments
séculaires, livrés à la destruction par l’occupant allemand.
Girard
aperçut avec ses hommes les lueurs rougeâtres et les hautes flammes des explosions
destructrices. Mais une amère déception avait succédé aux heures de fébrile
exaltation qu'il connaissait depuis la veille. Les Allemands avaient déjoué les
plans de la résistance en ordonnant l'évacuation de la population, mais
l'anéantissement du port de Saint-Tropez signifiait aussi, René Girard venait
de l'apprendre, qu'à l'exception d'une assez faible garnison, les troupes de la
Wehrmacht se retiraient de la ville. Et,
maintenant, Girard ne pensait plus qu'à la libération victorieuse, tant
attendue, de sa Cité.
Un
grand nombre de parachutistes avait atterri dans les jardins, dans les
volières, dans les fermes et la campagne avoisinant Saint-Tropez, parfois au
milieu même de la population évacuée.
Pendant
ce temps, de précieuses minutes s'écoulaient dans la confusion et l'indécision.
Girard et ses hommes résolus brûlaient d'agir. L'arrivée imprévue de trois cents
parachutistes Alliés n'avait rien fait pour diminuer leur ardeur, bien au
contraire. Et le chef résistant espérait que les soldats américains se
joindraient à ses maquisards pauvrement armés et équipés, pour réduire et
chasser les dernières forces allemandes encore dans la ville. Mais Girard
venait de se heurter au refus brutal du capitaine Jess Walls, du 509ème égaré.
Ayant
péniblement rassemblé l'effectif de ses deux compagnies désorientées, Walls
avait fini par opérer sa jonction avec les éléments des batteries du 463ème
tombés dans la même région. Mais il se trouvait au milieu d'une contrée qu'il
ne connaissait pas, sans instruction, sans communication, isolé et livré à lui-même,
commandant plus d'hommes qu'il n'en avait jamais eus sous ses ordres. Et Walls
répugnait vivement à s'aventurer, refusant de participer à un assaut "en
dehors de son lieu d'opération".
Il
ne finit par céder qu'après une "longue et pénible discussion", dit
Girard, et parce que le Français lui exposa le dénuement pathétique en armes et
en munitions de sa section de volontaires disposant, en tout et pour tout, de
quelques vieux mousquetons français et moins d'une dizaine de fusils récupérés
naguère sur les occupants
italiens.
A
l'instant où le capitaine américain se décidait à agir, un roulement de
tonnerre emplissant le ciel fit lever toutes les têtes.
Surgissant
dans le soleil levant, les quadrimoteurs alliés, en vagues serrées, attaquaient
furieusement la presqu'île. Et le rugissement de l'essaim formidable d'avions
s'amplifia et se mit à gronder davantage de minute en minute, s'étendant aussi
bien à l'Ouest qu'à l'Est, pareil au déferlement d'une boule gigantesque, inépuisable.
C'était l’heure du débarquement.
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PHOTO INEDITE PRISE PAR UN PARTICIPANT LE JOUR J SUR LA PLAGE DE PAMPELONNE |
Sur
la presqu’ile, le débarquement se déroula sur la plage sud de Pampelonne ou
hommes et matériels, précédés par les chars d’assauts s’avancèrent sur la route
de Sainte-Anne vers Saint-Tropez.
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INA |
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INA |
A
la tête de ses trois cents parachutistes égarés dans la presqu'île boisée de Saint-Tropez,
Walls se trouvait toujours aussi isolé et désemparé. Le débarquement s'était
effectué, ainsi que Jess s'y attendait, à quelques kilomètres de là, sur la
plage de Pampelonne; mais auparavant, Walls et ses hommes avaient dû endurer
deux heures épouvantables de bombardement par leurs propres forces navales et
aériennes. De lointains et intermittents échos des combats au voisinage de la
plage roulaient à travers les collines et les bois de pins, à des distances
difficilement appréciables. Par intervalles, le crépitement prolongé des
mitrailleuses américaines répondait aux rafales des Schmeisser, tantôt proches
et tantôt plus éloignées, comme perdues et diluées dans l'inconnu des bois sombres
et des vallons sauvages. Ça et là, des obus éclataient; des incendies de
broussailles montaient au loin, dans le ciel brumeux du matin.
Après
de longues hésitations, sans directives, sans cartes et livré à lui-même, Walls
s'était pourtant décidé à agir. Dieu seul savait où les Allemands se
trouvaient, et les troupes américaines les plus proches n'avaient peut-être pas
même dépassé les plages d'assaut, arrêtées au milieu des réseaux
d'obstructions, terrées dans les champs de mines, plaquées au sol par le feu
des casemates et des batteries ennemies. Une fois de plus, René Girard, le chef
local des F.F.I. revint à la charge auprès de Walls, harcelant et suppliant
l'Américain.
A
ce moment un des maquisards de Girard, Jean Despas, qui s'était coulé à travers
les lignes, arriva de Saint-Tropez, essoufflé et harassé - mais triomphant.
Walls ne devait jamais oublier l'expression excitée et rayonnante de cet homme
dont l'air joyeux traduisait aussi une insistante prière. Il apportait un
message de victoire - après l'anéantissement du port, la majeure partie de la
garnison de Saint-Tropez avait décampé et occupé la Citadelle.
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RESISTANTS TROPEZIENS AVEC A LEUR TETE JEAN DESPAS (A DR) RENCONTRENT LES PARAS |
La
population qui avait commencé à regagner prudemment la ville dans certains
quartiers, y attendait "avec enthousiasme et impatience l'arrivée des
Alliés".
Pendant
de longues secondes, les trois hommes s'observèrent en silence.
-
OK, fit simplement l'Américain. Et Walls donna l'ordre à ses hommes de partir à
l'attaque.
Un
peu plus tard, dans la matinée, le même messager ayant rejoint les troupes débarquées
sur la plage de Pampelone devait apporter les mêmes nouvelles aux avant-gardes
du 15ème régiment du colonel Richard Thomas prêt à attaquer la ville de son côté.
Après
leur atterrissage dans les jardins et les bois près de Saint-Tropez, les
soldats égarés et désorientés des batteries du 463ème d'artillerie aéroportée, s'étaient mis à la recherche des éléments
dispersés de leurs si utiles canons Howitzer de 75.
Guidés
par les résistants enthousiastes de René Girard, les paras des deux batteries
égarées et des éléments de deux autres se mirent en marche vers Saint-Tropez, à
travers hauteurs des collines de Sainte-Anne et de la Belle-Isnarde, en même
temps que Walls et ses deux compagnies du 509ème et du 517ème
U.S.
Deux
kilomètres environ les séparaient de la ville, et au cours de cette mission
improvisée, les parachutistes de la 1ère division devaient se rendre maître,
presque sans coup férir d'une batterie antiaérienne allemande, tombée intacte
en leurs mains, ainsi que deux autres batteries côtières avec tous leurs
servants médusés. L’état-major allié avait tout prévu pour assurer le succès du
débarquement. Même les cartes d’état-major françaises avaient été utilisées,
recopiées aux Etats-Unis avec en plus la situation des ouvrages de défense allemands
disposés sur le littoral. Cela grâce aux renseignements de la résistance et aux
photos aériennes prises un mois avant
l’assaut.
Mais
le combat n'est pas terminé, aidés et guidés par résistance "Brigade des
Maures", les Américains durent prendre d'assaut la Citadelle qui se rendit
vers 17 heures et ou tombait le jeune résistant Guy Ringrave.
Le
blockhaus de la Bouillabaisse qui avait été manqué par les bombes du dernier
assaut aérien fut attaqué par les chars d’assaut et réduit à son tour. C'est là
que tomba héroïquement le Tropézien Paul Roussel.
Pendant ce temps les
dragueurs de mines pénétraient dans le golfe pour sécuriser l’arrivée des
transports de troupes de la première armée Française sur la plage de la Foux à
Grimaud.
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DESSIN SUR LE VIF PAR UN PARTICIPANT AU DEBARQUEMENT SUR ST TROPEZ H+3 |
La
flotte alliée arriva devant le port et les Tropéziens reconnurent les
silhouettes des bâtiments de la France Libre, battant pavillon tricolore frappé
de la Croix de Lorraine.
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INA |
Saint-Tropez
était libéré, mais le lendemain le raid aérien ennemi avec des bombes à
fragmentations sur la ville et les zones de débarquement fit de nombreuses
victimes parmi la population et les troupes libératrices.
Le général Patch après avoir décoré les
résistants Tropéziens sur la place des Lices, installait son quartier général à
l'hôtel Latitude 43. Le général de Lattre de Tassigny, commandant les forces
Françaises vint l'y rejoindre pour l’inciter à libérer plus rapidement Toulon et
Marseille.
Après
la journée de joie du 15 Août, le bombardement meurtrier du 16 août au soir fit
de nombreuses victimes civiles et militaires. Heureusement, les Américains
avaient dressé un hôpital de campagne sur la Place des Lices devant l'école
Louis Blanc. Là furent soignés les premiers blessés avant d'être dirigés vers
l'Hôpital.
RARE PHOTO DU 16 AOUT 1944 LES DECOMBRES N'ONT PAS ETE ENLEVES.
Prise de vue anonyme devant l'actuelle banque Crédit Lyonnais quai Suffren (ancienne kommandatur)