vendredi 14 août 2015

LE CERCLE NAVAL DE SAINT TROPEZ



 
VICISSITUDES D'UN PAVILLON AYANT PERDU SON PAVILLON.

En ce mois d'août 2015 les tropéziens et leurs  visiteurs remarqueront à l'entrée du village un panneau indiquant  CERCLE NAVAL.

Un petit portail donne accès à une courte allée vers un joli pavillon comme on savait les faire pendant la belle époque.

Cette mention ne parle sans doute pas aux passants non-initiés, mais les tropéziens et les marins (de la Royale) identifieront ce  lieu comme la villégiature des familles des officiers et sous officiers de marine, qui pouvaient venir passer quelque-jours durant les "perms" du papa, ou de la maman, à l'abri de ce joli petit cottage à l'ombre du pavillon de la marine Française.

Si vous voyez maintenant les volets clos, et le drapeau retiré c'est que le 15 juillet 2013 paraissait un article dans « Var Matin » prédisant la disparition du Cercle Naval de Saint-Tropez en  juillet 2014 pour des questions de restrictions budgétaire dans la marine.

C’est donc le dernier domaine militaire de Saint Tropez qui disparaît. Modestement cette institution appréciée des marins et de leur famille  a su  perpétuer  l’architecture de ce pavillon bâti aux environs de 1900.

Laurent PAVLIDIS nous rappelle :

Le cercle naval fut construit par Annibal BERARD. Cet homme n’est autre que le capitaine au long cours et armateur qui habita place de la mairie là où se trouve la porte de Zanzibar. Il se trouve que le capitaine BERARD passa près de 10 ans à Zanzibar comme représentant des armateurs marseillais RABAUD frères puis ROUX DE FRAISSINET. Il fit ramener la porte par le capitaine CERISOLA qui travaillait aussi pour FRAISSINET.

Annibal BERARD habita ensuite à la Bouillabaisse dans une maison appelée Oulezo qui existe encore, nom d’un lieu de l’île de Zanzibar où je suis allé avec les descendants.

A. BERARD fit construire ce qui allait devenir le cercle naval pour son fils Gaston qui mourut prématurément de maladie.




Les documents ci-dessus montrent le cercle naval tel qu’on peut le voir aujourd’hui et pendant sa construction qui, on le constate, a été bien respectée par les différents propriétaires, seule  la porte fenêtre du rez de chaussée ayant été transformé en fenêtre. 

Le document de droite est une carte postale que le jeune apprenti perché sur la pergola a envoyé à ses parents pour leur donner de ses nouvelles et montrer son lieu de travail. Il habitait durant le chantier chez Madame VERRAN rue des Charrons.