VICISSITUDES D'UN PAVILLON AYANT PERDU SON PAVILLON.
En ce mois d'août 2015 les tropéziens et leurs visiteurs remarqueront à l'entrée du village un panneau indiquant CERCLE NAVAL.
Un petit portail donne accès à une courte allée vers un joli pavillon comme on savait les faire pendant la belle époque.
Cette mention ne parle sans doute pas aux passants non-initiés, mais les tropéziens et les marins (de la Royale) identifieront ce lieu comme la villégiature des familles des officiers et sous officiers de marine, qui pouvaient venir passer quelque-jours durant les "perms" du papa, ou de la maman, à l'abri de ce joli petit cottage à l'ombre du pavillon de la marine Française.
Si vous voyez maintenant les volets clos, et le drapeau retiré c'est que le
15 juillet 2013 paraissait un article dans « Var Matin » prédisant la
disparition du Cercle Naval de Saint-Tropez en juillet 2014 pour des
questions de restrictions budgétaire dans la marine.
C’est donc le dernier domaine militaire de Saint Tropez qui
disparaît. Modestement cette institution appréciée des marins et de leur
famille a su perpétuer l’architecture de ce pavillon bâti aux
environs de 1900.
Laurent
PAVLIDIS nous rappelle :
Le
cercle naval fut construit par Annibal BERARD. Cet homme n’est autre que le
capitaine au long cours et armateur qui habita place de la mairie là où se
trouve la porte de Zanzibar. Il se trouve que le capitaine BERARD passa près de
10 ans à Zanzibar comme représentant des armateurs marseillais RABAUD frères
puis ROUX DE FRAISSINET. Il fit ramener la porte par le capitaine CERISOLA qui
travaillait aussi pour FRAISSINET.
Annibal
BERARD habita ensuite à la Bouillabaisse dans une maison appelée Oulezo qui
existe encore, nom d’un lieu de l’île de Zanzibar où je suis allé avec les
descendants.
A.
BERARD fit construire ce qui allait devenir le cercle naval pour son
fils Gaston qui mourut prématurément de maladie.
Les
documents ci-dessus montrent le cercle naval tel qu’on peut le voir aujourd’hui
et pendant sa construction qui, on le constate, a été bien respectée par les
différents propriétaires, seule la porte
fenêtre du rez de chaussée ayant été transformé en fenêtre.
Le
document de droite est une carte postale que le jeune apprenti perché sur la
pergola a envoyé à ses parents pour leur donner de ses nouvelles et montrer son
lieu de travail. Il habitait durant le chantier chez Madame VERRAN rue des
Charrons.
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