Les essais du premier hydravion militaire français dans le golfe de Saint-Tropez
Dans le port de Saint-Tropez au mois de Juin 1911, fut pris le cliché pour cette carte postale représentant le premier hydravion de l’aéronavale lors des essais en Méditerranée.
Une des personnes qui l’admire au premier plan a
peut-être écrit deux mois plus tard cette carte postale à une amie passionnée
par l’aviation naissante.
Son pilote, Pierre CAYLA*, jeune lieutenant de vaisseau,
17e militaire ayant obtenu le brevet de pilote moins d’un an avant
l’évènement que nous relatons dans une école de pilotage civile, (il n’existait
pas d’école militaire d’aviation à l’époque). Il a été décoré de l’ordre de
chevalier de la LH un mois après ces essais
"Services exceptionnels rendus à l'Aviation. Nombreux travaux en vue de l'application de l'Aviation à la Marine. A dirigé avec la plus grande compétence de centre d'aviation de BUC et a fait preuve dans cette situation des plus grandes qualités de Chef et d'Administrateur (juillet 1912).
"Services exceptionnels rendus à l'Aviation. Nombreux travaux en vue de l'application de l'Aviation à la Marine. A dirigé avec la plus grande compétence de centre d'aviation de BUC et a fait preuve dans cette situation des plus grandes qualités de Chef et d'Administrateur (juillet 1912).
L’hydravion était basé à Fréjus et a effectué 10 vols à
70 km heures. Ces essais ont été concluants
pour l’avion, mais défavorables a son transporteur « La Foudre » qui
avait des difficultés à gruter l’appareil pour la mise à l’eau et la
récupération.
Le Canard Voisin a été au départ conçu en amphibie
(roues et flotteurs) pour améliorer le modèle hydroaéroplane de Fabre ayant
volé en 1910. Son nom vient du fait que
les ailes et le moteur sont à l’arrière, et le fuselage à l’avant, le sens du
remorquage sur la photo est bien son sens de déplacement en vol, ce qui demande
un petit effort d’imagination.
Note
*Pierre Amédée Firmin CAYLA (1880 – 1930) breton comme
son nom de l’indique pas. Aspirant officier sur le cuirassier BOUVET
Escadre Méditerranée en 1903.
Le BOUVET été
coulé par une mine dans les Dardanelles le 18 mars 1915. Avec les blessés morts à l'hôpital,
cette tragédie coûta la vie à 648 marins, dont le brave capitaine Rageot de la
Touche qui, sur la passerelle, aurait pu se sauver, mais qui choisit
délibérément de se laisser couler avec son bâtiment. La catastrophe a fait deux
victimes tropéziennes :
COULONY Auguste Stanislas, Second Maître Électricien.
SACCONE Marius Paul Gaston, né le 30 juin 1887 Matelot de 3ème classe sans spécialité.
CAYLA grâce à sa formation était à cette époque
instructeur à l’école d’aviation d’Etampes.
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