jeudi 23 avril 2015

ORIGINE ET VARIETE DES COSTUMES PROVENCAUX




CANNES
La Provence est étendue et les costumes étaient bien différents, à la ville, à la campagne, à la montagne et au bord de mer. Certaines étoffes comme les châles en   cachemire étaient même rapportées par les marins de leurs escales en pays lointains. (Inde et Chine). L’Arlésienne par exemple est bien une tenue locale. Le cœur de la Provence c’est Aix et Avignon, mais Marseille est plus maritime. On s’habille différemment selon le travail, la condition sociale. Il n’y a pas d’uniformité. Et les tissus sont différents ainsi que les couleurs.  
La vie était difficile et plus courte, donc la couleur noire était souvent de rigueur pour porter le deuil. A Saint-Tropez c’était aussi le cas, et les grandes villes étaient trop lointaines pour permettre de suivre la mode plus colorée. 




1903 A L’ARRIÈRE PLAN JF AVEC SA COIFFE TRADITIONNELLE

MAILLANE















1903 LES PORTEUSES EN ROBE DE CONGRÉGATION
Le costume provençal semble avoir été réintroduit à Saint-Tropez, port de pêche et de commerce à la fin du 19e siècle, par la fille de Gustave Eiffel qui vint y vivre, venant d’Aix en Provence. Séduite par la Bravade, elle aurait acheté et offert quelques robes de Provençales à ses petites voisines de la vieille ville pour suivre la procession de la bravade du 17 mai de chaque année.

En effet, on ne voit que très tard des costumes provençaux sur les vieilles photographies de la fête traditionnelle. Sur celles-ci, on remarque les différences au cours des années sur les robes et les coiffes des femmes, et on n’y distingue pas ou peu d’hommes costumés, à part les bravadeurs. 



SAINT-VALLIER
Concernant La procession de la matinée du 17 mai, outre Mme Eiffel qui initia le mouvement, il ne faut pas négliger l’influence de Victor Tuby, lui aussi tropézien d’adoption, créateur de l’académie de Provence et émule, sinon apôtre de Frédéric Mistral, avec son ami Joseph Clamon neveu du grand poète en  rejoignant la bravade dès sa reprise après la grande guerre, ont encouragé et certainement aidé les jeunes fille à revêtir les atours provençaux. 

C’est donc entre les deux guerres que cartes postales et articles de journaux montrent ces « nouvelles provençales » qui se sont retrouvées bientôt pour former un groupe de musique et de danse bien connu.

Les premiers costumes provençaux portés à Saint-Tropez il y a plus de cent ans étaient moins beaux que ceux portés par la suite après la deuxième guerre mondiale. Les premières photos de l’époque le prouvent. Cela ne fait point de doute qu’ils se sont enrichis par  la suite.



Sans jugement, on peut dire que les costumes portés par les groupes folkloriques de la région, comme Lou Rampeu de Sant Troupès, lors de fêtes locales traduisent une évolution traditionnelle dans le temps et les lieux. Alors que ceux présentés par l’association Coutumes et costumes de Saint-Tropez sont des pièces d’antiquité d’époques, provenant de vieilles familles et dignes des collections des musées du patrimoine Provençal. 


1914 DAMES  DANS LEURS ATOURS HABITUELS
MARSEILLE














1924 PROVENÇALES DEVANT LE FUTUR FITZGERALD

CABRIS













 

L’avantage des groupes folkloriques c’est qu’ils présentent d’intéressants costumes adaptés à leurs danses qui évoquent la vie, le travail et la fête et qui se termine par la traditionnelle farandole.


ILLUSTRATION DES COSTUMES PAR G.GEO FOURRIER  http://geo-fourrier.skyrock.com

                                                                     FC - DC Avril 2015









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